Ar C’harrbont / le Carbon

Transcription phonétique : (ac’harbonn-ne)
Formes anciennes attestées : Carpont (1678, 1750, 1815), Carbon (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Carbon, le Carbont, le Carbon)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom de lieu est très fréquent en toponymie bretonne. Il est formé de « karr », voiture, charrette et de « pont » ancien emprunt celtique au latin « pontus ». Il désigne un pont permettant le passage d’une voiture ou simplement une voie pavée. Notons que ce toponyme est situé à l’extrême nord de la commune juste sur la limite entre Le Juch et Douarnenez, très près de Kerlaz également. Il s’agit donc ici sans aucun doute d’un très ancien lieu de passage.

Ar Gozhkêr / le Cosquer 

Transcription phonétique : ( ar goskère)
Formes anciennes attestées : Cozker (1499), Cosquer (1694), le Cosquer (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Cosquer, le Cosquer)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ar Gozhkêr est formé sur l’adjectif « kozh », vieux, ancien et le nom « kêr », village, lieu habité. C’est un des toponymes les plus répandus en Bretagne. Il désigne un lieu très anciennement habité. La formation (adjectif + nom) comme en anglais est typique du moyen-breton et dénote de l’ancienneté du nom lui-même déjà attesté à l’écrit sur la commune au XV ème siècle. En breton moderne, la formation est inverse (nom + adjectif) et l’on a des toponymes du type Ar Gergozh.

Avel Vat / Avel Mad

Transcription phonétique : ( avèll mat)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Avel Mad)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom a été donné à une construction relativement récente. Il signifie « bon vent » et est formé de « avel » (vent) et « mat » (bon). Malheureusement, l’expression n’est pas correcte grammaticalement. La forme normalisée reprend le nom sous sa forme correcte avec la mutation consonantique du du « m » en « v »

Keranezet / Kéranezet

Transcription phonétique : ( kèrnézète / kèrnizète)
Formes anciennes attestées : Keraneset (1732), Keranezet (1815), Keranézet (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keranézet, Keranezet)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est aussi un nom de famille. Il a été rapproché par F. Gourvil d’un autre nom de famille proche, le Nézet. Selon lui, il faudrait y voir le mot « aezet », emprunt au français « aisé ». Keranezet serait donc « Kêr an Aezet », le village de l’homme aisé ou du dénommé Aezet. Gwennole Le Menn, quant à lui, y voit également un nom de famille Nezet mais de sens différent : « qui a des lentes » ou encore « tordu ».

Kerfenteun / Kerfuntun 

Transcription phonétique : (kerfeuteun)
Formes anciennes attestées : Kerfuenten (1426), Kerfeunteun (1815), Kerfuntun (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerfeunteun, Kerfuntun)
Autres informations sur le sens du toponyme : Nom très commun. Il désigne un village, « kêr » possédant une fontaine « feunteun ». Ce nom est en général assez ancien comme l’atteste la forme du début du XV ème siècle

Kergoueneg / Kergouénec 

Transcription phonétique : (kèrgwénèk / kèrgwinèk)
Formes anciennes attestées : Crechguenec (1687), Kergouynec (1734), Kergouinec (1803, 1830), Kergouenec (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kergouinec, Kergouénec)
Autres informations sur le sens du toponyme : Attention ! Comme il arrive parfois, ce « kêr » n’en est pas un. Il cache en fait un « krec’h » (hauteur) que nous révèle la forme la plus ancienne de ce nom. Ce « krec’h » a d’abord subi une métathèse « krec’h » > « kerc’h » avant d’être assimilé au mot « kêr » qui rentre dans la composition de tant de nos toponymes. Le second élément « Goueneg » ou « Gouineg » semble devoir être un nom de famille mais l’absence de formes anciennes ne permet pas de s’avancer plus avant. Les formes en « -goui- » ou « -gouy- » sont plus tardives et ne semblent pas devoir être retenues. Les prononciations modernes connaissent »-goui-« , influence de la forme écrite ? mais retiennent également »-goue-« .

Kerivin 

Transcription phonétique : (kèrivènn / kèriminn)
Formes anciennes attestées : Keryven (1731), Kerivin (1830)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est formé de « kêr », village, lieu habité et du mot « ivin ». On peut y voir soit le nom breton de l’if, soit un nom propre dont une variante est « Iven » ou « Even », noms qui correspondent à « Yves ». Les deux formes sont attestées à l’écrit comme à l’oral. La prononciation (kèrimin) collectée également lors de notre enquête orale est bien surprenante.

Kerveog / Kerveoch

Transcription phonétique : (kèrvéok)
Formes anciennes attestées : Kerveoc (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerveoc, Kervéoc’h, Kerveoch)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce village est situé sur la commune de Douarnenez, mais certaines de ses terres se trouvent sur la commune du Juch. Son nom contient le mot « kêr », village, lieu habité et le nom d’homme « Meog », muté en « Veog », sans doute le nom du propriétaire. A en croire Joseph Moth dans « Les noms des Saints Bretons », ce nom procèderait d’un ancien « Maeoc », issu d’un plus ancien « Magiacos » dérivé du celtique « mag », grand. On retrouve ce nom d’homme dans la région notamment juste à côté dans un toponyme identique Kerveog, situé lui aussi comme par hasard sur la limite entre Douarnenez et Poullan. Il est attesté également tout près de Tremeog (Trev + Maeog) dans le pays Bigouden et à Lanveog (Lann + Maeog) dans la presqu’île de Crozon. Ces deux derniers toponymes sont tous deux d’origine religieuse. Sans doute tous ces noms sont-ils liés et il n’est pas interdit de supposer qu’un certain Maeog, sans doute un dignitaire, ait pu jouer à une époque reculée un rôle de leader communautaire dans cette partie de la Cornouaille occidentale. Mais ce nom se retrouve également beaucoup plus loin, en effet saint Maeog est l’éponyme des paroisses de Coëtmieux, Plumieux et Saint-Mayeux dans les Côtes-d’Armor et de Guimaëc dans le Nord Finistère.

Kervilianeg / Kervilianec 

Transcription phonétique : (kèrilianèk)
Formes anciennes attestées : Kervilianec (1638)
Autres informations sur le sens du toponyme : L’étymologie de ce village aujourd’hui disparu est obscure. Les deux éléments le composant sont « kêr » et « bilianeg » à moins que ce ne soit « milianeg ». Bilianeg pourrait peut-être contenir le terme « bili » (galet) ou le nom d’homme Bili ou Bilien bien attestés par ailleurs dans la région. Le final en « -eg » fait pour sa part plutôt penser à un lieu abondant en quelque plante.

Kervogad / Kervogat 

Transcription phonétique : (kèrvogate / kèrbogate)
Formes anciennes attestées : Kervozgat (1501, Kervogat (1681, 1830), Kernogat (1815)
Autres informations sur le sens du toponyme : « Kêr » est ici suivi d’un second élément inconnu qui pourrait être le nom de « Gnougad », mentionné par A. Deshayes, et qui aurait donné le nom « Enogad ». Ce nom d’homme « Gnougad » serait un composé du vieux-breton « gnou » (connu, fameux) et « cat » (combat), breton moderne « kad » de même sens. La forme Kerbogad recueillie lors de l’enquête orale et la forme écrite la plus ancienne, celle de 1501, Kervozgat pencherait plutôt pour un composé moins héroïque formé sur les éléments « bod » (résidence, buisson) et « gad » (lièvre). Faute de formes plus anciennes l’on préférera en rester là.

Kervogad Uhelañ / Kervogat Huella 

Transcription phonétique : (kèrvogate uhela)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kervogat Huella)
Autres informations sur le sens du toponyme : Kervogad est accompagné de « uhelañ » superlatif de l’adjectif « uhel », haut, c’est-à-dire plus haut.

Koad Bihan Landaned

Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé de « koad » (bois, forêt), de l’adjectif « bihan » (petit) qui qualifient le nom Landaned (voir ce nom page suivante).

Korn ar C’hoad

Autres informations sur le sens du toponyme : Korn ar C’hoad désigne le coin du bois.

Kornigell / Korniguel

Transcription phonétique : (korniguèll)
Autres informations sur le sens du toponyme : Le mot « korniguell » est un dérivé du mot « korn » (coin), avec double suffixation diminutive, comme l’écrit A. Deshayes dans son « dictionnaire des Noms de Lieux Bretons ». Le mot désigne également le vanneau, ainsi que l’explique F. gourvil dans « Noms de Famille Bretons d’origine Toponymique ». En toponymie, il semble plutôt désigner un endroit à l’écart dont la forme rappelle celle d’un coin. Ce nom est effectivement situé à l’extrémité de la commune entre Le Juch et Douarnenez à un endroit où la limite forme clairement un angle. On retrouve ce même nom pour un des plis de l’Odet à Quimper.

Kroashent Pont prenn / Croix-Pont-prenn

Transcription phonétique : (kroassène ponn prène / kroassan-ne ponn prène)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Croix pont Prenn, Croix-Pont-Prenn)
Autres informations sur le sens du toponyme : Les prononciations recueillies lors de l’enquête orale nous apprennent que ce qui a été traduit en français par le mot « croix » est en fait un « kroashent » (carrefour). Il est situé près de Pont Prenn.

Kroaz Kerloc’h

Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom composé de « kroaz » (croix) et du nom de lieu Kerloc’h, désigne à l’origine une croix érigée au XVIII ème siècle près du village de Kerloc’h, en la commune de Ploaré (aujourd’hui Douarnenez), sur la route Quimper-Douarnenez. Kroaz Kerloc’h désigne aussi l’ensemble des habitations qui se trouvent près de cette croix. La majorité de ces maisons se trouvent sur la commune de Douarnenez, mais quelques-unes sont situées sur la commune du Juch.

Landaned / Landanet

Transcription phonétique : (landan-nète, landalète, landanète)
Formes anciennes attestées : Landanet (1686, 1815, 1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Landanet)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est très probablement formé de l’élément « lann », lieu consacré et d’un deuxième élément non connu qui comme bien souvent dans les noms en « lann » pourrait être un nom d’homme. A. Deshayes y voit le nom « Tanne ». Il fait venir ce nom d’un ancien *Tanew ou de « Tannuueu », composé de « tan » (feu) et de « bev » (vif). Cette explication ne tient pas compte de la consonne finale présente sur toutes les formes anciennes et clairement restituée lors de l’enquête orale. L’existence de prononciation en Landaled avec substitution d’un « l » à la place du »n » ne nous éclaire pas plus sur l’étymologie. Cette substitution est phonologiquement correcte.

Landaned Vihan / Landanet Vian

Transcription phonétique : (landanète viyènn)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Landanet Vian, Landanet-Vian)
Autres informations sur le sens du toponyme : Landaned est suivi de l’adjectif « bihan » (petit).

Menez Kerivin 

Transcription phonétique : (méné kèrivènn)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez Kerivin, Ménez Kérivin)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est formé de « menez » (montagne, colline et parfois terres froides, impropres à la culture) et du toponyme Kerivin.

Pont Briant 

Transcription phonétique : (ar ponn prènn / ponn prènn)
Formes anciennes attestées : Pont Briant (1830)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom désignerait, selon toute vraisemblance, un pont sur le ruisseau situé entre les villages de Keranezet et Kervogat. Il est composé du mot pont et de « Briant », toponyme et anthroponyme connu sous plusieurs formes (Briant, briand, Brient) dérivé du vieux-breton « bri », respect, force. On pourrait rapprocher ce toponyme du nom du ruisseau Dourig ar Briant situé sur la commune de Kerlaz.

Pont Prenn 

Transcription phonétique : (ar ponn prènn / ponn prènn)
Formes anciennes attestées : Pontpren (1815), Pont Pren (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pont Prenn, pont-Prenn)
Autres informations sur le sens du toponyme : Pont Prenn désigne un pont en bois. Il s’oppose à Pont Maen ou Pont Men, le pont en pierre. Tous deux sont communs en toponymie. Ce pont se trouvait sur le ruisseau en contrebas du village du même nom.

Rulosket / Rulosquet

Transcription phonétique : (ruloskète)
Formes anciennes attestées : Rolosquet (1657), Rulosquet (1734, 1830), Pulosquet (1815)
Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est vraisemblablement une forme contractée de « run » qui signifie colline, tertre. Toutefois la forme la plus ancienne du milieu du XVII ème siècle note « Rolosquet » et peut faire penser à une forme abrégée du nom « roz » (côteau) qui désigne lui aussi une hauteur. Les prononciations modernes donnent « run » mais elles ont pu être influencées par les formes écrites. De toute façon, le sens ne change guère. Le second élément est l’adjectif « losket » très présent en toponymie (Koad Losket, Kerlosket, etc) qui veut dire brûlé. « rulosket » signifie donc le tertre brûlé ou le côteau brûlé.

Rulosket Vihan/ Rulosquet Vian

Transcription phonétique : (ruloskète viyène)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rulosquet Vian, Rulosquet-Vian)
Autres informations sur le sens du toponyme : Le nom Rulosket est suivi de l’adjectif « vihan », forme régulièrement mutée de « bihan » (petit).