Ar Gerlac’h Hir / Guerlarch Hir

Transcription phonétique : (arguèlac’h hir / kèlarc’h hir)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlach Hir, Guerlac’h Hir, guerlarch Hir)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme se compose d’Ar Gerlac’h (voir dans Stang Kreis) suivi de l’adjectif « hir », long. C’est un démembrement du premier nom.

Ar Gerlac’h Kefeleg / Guerlach Kéfelec

Transcription phonétique : (arguèlac’h kéfélèk / arguèlarc’h éfélèk)
Formes anciennes attestées : Kerle(a)ch Avelec(1687)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlach Kefelec, Guerlach-Kéfelec)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est formé sur Ar Gerlac’h et d’un second élément actuellement compris comme « kefeleg » nom breton de la bécasse et également nom de famille courant en Basse-Cornouaille. La seule forme ancienne attestée nous oriente pourtant vers un autre terme « avelek » qui désigne un lieu venteux. Cette forme ne correspond plus du tout aux formes écrites actuelles, ni aux prononciations contemporaines récoltées lors de l’enquête sur le terrain. Le glissement de « avelek » à « kefeleg » s’est effectué naturellement par homonymie, la liaison entre la finale « c’h » d’Ar Gerlac’h et la première voyelle d' »avelek » a permis l’apparition par épenthèse d’un « k » qui n’est pas étymologique. Certaines prononciations modernes hésitant toujours entre des formes avec « k » et des formes sans « k ». La normalisation orthographique ne retient pas la forme ancienne « avalek » devenue obsolète et s’appuie sur le mot « kefeleg » seule forme aujourd’hui présente à l’écrit comme à l’oral. Il y a sans doute également un lien entre ce nom de « Kefeleg » et celui de « Kioc’h », présent dans le toponyme voisin d’Ar gerlac’h Kioc’h.

Ar Gerlac’h Kioc’h / Guerlac’h Kiochb 

Transcription phonétique : (arguèlac’h kioc’h / guèlac’h kioc’h )
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlach Kioch)
Autres informations sur le sens du toponyme : Comme les précédents ce nom est composé d’Ar Guerlac’h et de « gioc’h »,(variante « kioc’h »), bécassine. Ce nom pourrait lui aussi procéder d’une autre origine. Néanmoins, faute de formes anciennes disponibles pour ce nom qui pourraient nous éclairer plus avant, nous retenons une étymologie sure « gioc’h » (bécassine).

Ar Gerlac’h Tal ar Roz / Guerlach Tal ar Roz

Transcription phonétique : (arguèlac’h talarosse / guèlarc’h talarosse)
Formes anciennes attestées : Kerlach (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlac’h Tal ar Roz, Guerlach Tal ar Roz)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé des noms de deux autres villages : Ar Gerlac’h qui est situé un peu plus à l’ouest et Tal ar Roz (voir dans les pages suivantes), qui est situé lui plus à l’est. Il s’agit donc du village d’Ar Gerlac’h situé du côté de Tal ar Roz (pour le différencier des autres Ar gerlac’h).

Ar Gerlac’h Vihan / Guerlac’h Bihan

Transcription phonétique : (arguèlac’h biyènn)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlach Vian, Guerlac’h-Vihan, Guerlac’h Bihan)
Autres informations sur le sens du toponyme : Comme les précédents ce nom est composé d’Ar Guerlac’h et de « Vihan », forme régulièrement mutée de l’adjectif « bihan » (petit). La pronciation sans mutation est incorrecte et dénote sans équivoque l’influence de la forme écrite sur le locuteur.

Ar Groaz Nevez / Croix-Neuve 

Transcription phonétique : (ar groaz névé)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (La Croix Neuve, Croix-Neuve)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ar Groaz Nevez, littéralement la croix neuve est située à la limite sud du Juch. Des croix étaient érigées aux croisements des routes.

Ar Wern / Launay 

Transcription phonétique : (ar vèrn)
Formes anciennes attestées : Guern (1499), le Guern (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Launay, route Launay vern)
Autres informations sur le sens du toponyme : « Gwern », marais et aussi aulne, arbre des marais, est ici précédé de l’article « ar », le, la, les qui le fait muter en « wern ». Comme bien souvent, ce nom très courant dans notre toponymie a été francisé en l’Aunaie, Launay

Kerarnev / Kérarneuf 

Transcription phonétique : (kèlarné / kélarneuf / kréarneuf / kéran-neuf / kèrarneuf)
Formes anciennes attestées : Kererneau (1540, 1589), Kerharneu (1567), kerarneu (1627), Kerarneuf (1732, 1815, 1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerarneuf, Kérarneuf)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est composé de « kêr », village et d’un second élément moins clair. Il s’agit sans doute d’un nom propre. Ce nom, dans ses formes anciennes, fait penser au nom de famille Kernev (Querneau) c’est-à-dire le Cornouaillais. C’est ce nom que l’on retrouve dans Kerherneo en Plogoff. C’est également le nom de la ville de Konk-Kerne (Concarneau). Le « f » final que l’on voit apparaître au début du XVIII ème siècle nest pas étymologique. Il représente une francisation maladroite et partielle, un effort de voir dans ce nom breton le français « neuf ». A cette époque le sens de la finale « eu », « eau » qui marque en fait l’existence d’une diphtongue pronocée « éo » n’était plus connue et le scribe a appliqué à ce nom une consonne qui lui paraissait plus conforme à l’ordre des choses. Les prononciations bretonnes actuelles ont tendance à être fortement influencées par la forme écrite francisée, le sens du nom échappant au locuteur (sujet parlant). Néanmoins l’enquête orale a permis de recueillir la prononciation moderne correcte.

Kerflouz / Kerflous 

Transcription phonétique : (kèrflouz)
Formes anciennes attestées : Cherflos (1022, 1058), Kerfloux (1466), kerfluz (1499), Querfloux (1668), Kerflous (1717, 1815, 1830), Kerflouz (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerflous)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom du XI ème siècle est le plus ancien attesté sur le territoire. Un siècle et demi avant la première mention du nom de la commune elle-même! Il s’agit sans doute d’un des premiers noms en « kêr » créé au Juch. Comme tous les noms, il est composé de deux éléments, « kêr », village, bien connu, et d’un second élément ici « flouz » qui comme d’habitude pose problème. A. Deshayes y voit un emprunt au latin « fluxus », mou, languissant. Ce nom étant situé à proximité d’un cours d’eau, cette explication peut être recevable. En tout cas nous n’en avons pas d’autres. A noter qu’il ne s’agit pas de la seule mention de « flouz » dans notre toponymie. On retrouve en effet des kerflouz sur les communes de Pleyben et de Châteauneuf-du- Fou avec la même prononciation.

Kersanteg / Kersantec 

Transcription phonétique : (hèrsantèk / kerzantèk / kèrzantèk hir)
Formes anciennes attestées : Kersantec (1539, 1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kersantec, Kersanter)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est formé de « kêr », village, lieu habité et d’un second élément « Santeg ». A. Deshayes y voit un dérivé en « eg du mot « sant », qui serait un antroponyme identique au mot « sant », saint, qui vient lui-même du latin « sanctus ». Une commune du Léon a pour nom Santeg.

Kervellou 

Transcription phonétique : (kèrvellou)
Formes anciennes attestées : Kermelou (1475), Kermellou (1539), Kervellou (1603, 1815), Kervillou (1637)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kervellou)
Autres informations sur le sens du toponyme : « kêr », village, lieu habité, est ici suivi d’un mot « mellou », régulièrement muté en « vellou ». Le plus probable est d’y voir un dérivé du mot « mell » bien attesté en toponymie qui provient d’un ancien celtique « mellos », colline. cela correspond bien à la topographie du terrain.

Koad Kerflouz .

Transcription phonétique : (koad kèrflouz)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du « koad » (bois) situé tout près de Kerflouz

Koad Kervellou 

Transcription phonétique : (koat kèrvélou)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du « koad » (bois) qui se situe près du village de Kervellou.

Koad Lannalem

Transcription phonétique : (koad lannalème)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du bois situé près du village de Lannalem.

Koad Lannivi 

Transcription phonétique : (koad lannivi)
Autres informations sur le sens du toponyme :Ce nom désigne le bois de Lannivi.

Koad Tal ar Roz

Transcription phonétique : (koad talarosse)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bois de Tal ar Roz, Talaros, Tal ar Roz)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du bois de tal ar Roz.

Koadou / Coadou

Transcription phonétique : (koadou)
Formes anciennes attestées : Coadou (1694)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (coadou)
Autres informations sur le sens du toponyme : c’est une forme dérivée de « koad » (bois) ou tout simplement sa forme plurielle. koadou est aussi un nom de famille.

kroaz Lannalem

Transcription phonétique : (kroaz lannaalèm)
Autres informations sur le sens du toponyme : il s’agit de la croix située près du village de Lannalem.

Lannalem / Lanalem

Transcription phonétique : (lannaalèm)
Formes anciennes attestées : Landalan (1687), Lanalem (1717), Lanalan (1731), l’Analum (1732), Lannallon (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lanalem, Lanaleun, lanalenn, Lanalen)
Autres informations sur le sens du toponyme : Les formes modernes de ce toponyme ne coïncident pas exactement avec les formes écrites plus anciennes. Les formes Landalan et Lanalan penchent vers une origine forgée sur « lann », lieu consacré, et sur un deuxième élément, sans doute un nom d’homme, qui pourrait être le nom « Alan », nom qui fut porté par l’évêque de Quimper au VI ème siècle et par plusieurs chefs bretons.La forme Lanalem de 1717 correspond à la prononciation moderne et aux différentes variantes écrites attestées aujourd’hui sur la commune. Elle suppose de décomposer le nom en « lann » + « al » + « lenn » où « lann » a ici son sens moderne de lande et « lenn » désigne un étang. Le passage de « lenn » à « lem » est attesté comme dans le nom de famille Koadalem (Coatalem) à décomposer en « Koad al Lenn ». La topographie du terrain ne portant pas de trace d’éang, il semble que la première hypothèse soit la bonne et que ce nom ait été interprété à la fin de l’époque moderne. La normalisation orthographique ne rétablit pas l’étymologie et s’appuie sur les prononciations modernes et les formes écrites en usage aujourd’hui.

Lannivi / Lannivit 

Transcription phonétique : (lanivi / lanili)
Formes anciennes attestées : Lennyvy (1687), Lynyvy (1732), Lynivy (1733), Lannivy (1815), Lannivit (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lanivit, Lannivit, Lannirit)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme se compose de l’élément « lann », lieu consacré et d’un deuxième élément « Ivi » qui est un nom propre connu, éponyme de Sant-Ivi. Ivi est l’un des derniers saints à avoir émigré de l’île de Bretagne en Armorique. A. Deshayes rapproche ce nom du radical « iv- » que l’on trouve dans le nom celtique de l’if, symbole de force et de longévité, et arbre sacré des Celtes, en brton moderne « ivin ». Les formes en Lynnivy / Lynnyvy (Linnivi) représentent un cas d’assimilation vocalique fréquente en breton de type « lavarit » > « livirit ». La forme de 1830 qui a donné naissance à toutes les variantes orthographiques connues aujourd’hui présente une consonne finale parasite qui n’est pas étymologique. La normalisation orthographique rétablit bien sûr la seule forme correcte possible sans « t » final, en accord avec l’étymologie du nom ainsi qu’avec les formes orales modernes recueillies lors de l’enquête sur le terrain

Maner Lannivi

Transcription phonétique : (man-nère lannivi)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du manoir de Lannivi.

Maner Tal ar Roz 

Transcription phonétique : (man-nère talarosse)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Manoir de Tal ar Roz, Talaros, Tal ar Roz)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du manoir de Tal ar Roz.

Meih gerflouz / Moulin de Kerflous

Transcription phonétique : (meille gèrflouz / meille kèrflouz
Formes anciennes attestées : Moulin de Kerfloux (1724)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (moulin de Kerflous, Moulin-de-Kerflous)
Autres informations sur le sens du toponyme : C’est le moulin « meilh » de Kerflouz. « Meilh » étant féminin en breton, il entraîne la mutation du toponyme qu’il qualifie.

Penfrad / Penfrat 

Transcription phonétique : (pènnfrad / pènnfradkèrvèllou)
Formes anciennes attestées : Penfrat (1687, 1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Penfrat)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom très commun est composé de « penn » (bout, extrémité) et de « prad » muté en « frad » qui désigne un pré. Penfrad signifie donc l’extrémité du pré. On constate parfois une forme Penfrad Kervellou qui confirme que ce village se situe à proximité de Kervellou. En fait Penfrad est la voie obligatoire pour accéder au village de Kervellou qui est isolé à l’extrémité sud-est de la commune délimitée par le ruisseau du Ri ou Ry

Pont Kerarnev / Pont de Kerarneuf 

Transcription phonétique : (ponn kèrarné)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pont de Kerarneuf, Kérarneuf)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du pont de Kerarnev.

Stêr Vazi

Transcription phonétique : (stèr vazi)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ruisseau Ster Vasi, Ruisseau Ster-Vasi)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce ruisseau dont le sens nous échappe est un affluent de la rivière du Ri. Il s’écoule entre les villages de Tal ar C’hoad et de Tal ar Roz. Son nom ne figure sur aucun document excepté le cadastre actuel, mais on peut facilement le localiser sur la carte IGN au 1:25 000. Le premier élément de ce nom est « stêr » (rivière), le second nous est inconnu faute d’information et de formes anciennes. L’on pourrait proposer d’y voir le mot « gwazh » (rivière) sous sa forme mutée « wazh ». L’on aurait donc là une triple tautologie avec traduction française et deux synonymes bretons (rivière + stêr + gwazh). Peut-être s’agit-il également de « gwazi » (oies). Rien n’est moins sûr

Talaros / Tal a roz 

Transcription phonétique : (talarosse)
Formes anciennes attestées : Taranros (1717), Talaros (1775),Torruaros (1815), Tal-ar-roz (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Tal ar Roz, Talaros, Tal a roz)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé de « tal » (partie du devant, front) et de l’article « ar », anciennement « an » et de « roz » (côteau). C’est le devant du côteau. Ce nom entre également dans la composition du nom du village d’Ar gerlac’h Tal ar Roz.