La cendre de bois

Avant la généralisation de la lessiveuse et de la machine à laver, les grandes lessives se faisaient 2 à 3 fois l’an (Koué braz) dans les bailles à buées (relatées dans les inventaires). La cendre de bois faisait office de savon. Cela s’est perpétué jusqu’en 1924-1925.
Le peu de lessive faisait que certains vêtements n’étaient pas changés souvent. Il fallait un trousseau important, constitué au mariage. La culture du chanvre sur les fermes pour produire la filasse, du fil pour le tissage était faite dans ce but.
Le lavoir a toujours existé, ne serait-ce que pour passer à l’eau les linges trempés dans les bailles à buées. D’autre part certains linges devaient se laver régulièrement.

L’implantation d’un lavoir

On recherchait une source de préférence à une retenue d’eau sur un ruisseau. L’eau y est beaucoup plus chaude en hiver. En général tout propriétaire de pré y aménageait un lavoir, ce qui fait qu’il y avait un nombre très important de lavoirs. La distance de la maison au lavoir était très variable – de très près à plus du kilomètre.
Le séchage se faisait sur des haies d’aubépine, taillées deux à trois fois l’an. Le linge s’accrochait aux épines en l’empêchant de s’envoler. Pour le repassage c’était le fer à repasser au charbon de bois et à la plaque et un empesage à l’amidon pour les coiffes. Celles-ci étaient souvent confiées à des repasseuses de coiffes « professionnelles ».

Les lavoirs aménagés

Les lavoirs sont de deux sortes : les lavoirs à pont et les lavoirs à caisse. Cela dépendait de la configuration du terrain.
Les lavoirs aménagés sur la source avaient souvent une retenue d’eau sur la fontaine même servant à fournir de l’eau propre pour le ménage et ensuite un grand bassin servant de lavoir.


Araok « va deut ar mod deus ar lessivechou hag ar mikanikou gwac’hiñ, an diviou bras evit kouez a vie graet diou wech pe teir gwech ar bloaz, barzh bailhou koad. Er ludou koad a zerviche evit ar za’on hag an dra-he’ zo padet betek ar bloaz naontek (kant) pemp war’n-ugent. Pugur’ va ket kalz lijou an dilhad’ vient ket chenchet gwall’lies.

E-wechou on tamming dour deus ar vouez hag on tammig men plad a zerviche da ster. Daou sort a va : on tammig « caisse » zindan ar penndaoulin, peotramant or vorduenn-simant tout endro.

Pugur ne vamp ket pell deus Dournenez kalles merc’hed a rae ar vicher kouerez. Bez’ va aneo b’ar gar, b’ar Vern ha neuze c’hoazh e Pont-prenn.

Plas ar merc’hed a va war ster. Ar plasou gwellañ vie kemeret da ge(n)tañ. Setu vie trouz on tammig, mes plijadur vie ue kalles. Kalz konchennou vie klevet.

va = a oa , gwac’hiñ = gwalc’hiñ, diviou = devzhiou, a vie = a veze, on = un, or = ur, ar ludou = al ludu, za’on = soavon, pugur = peogwir, lijou = lisiv, zerviche = servije, borduenn = bordeür, kalles = kalz, ue = ivez, ar vouez = ar wash.