De mars 1915 à mars 1919,

Jean CLOAREC
Noël et Corentin BRANJOU

Des soldats français meurent en Orient. Aux côtés des anglais, la France veut créer un front de diversion contre les Empires centraux. Les Allemands ayant, avec les Bulgares, attaqués les Serbes, les Français débarquent à Salonique au nord de la Grèce pour secourir l’armée serbe.
Salonique est le plus grand port de la mer Egée. Il va servir de base aux Alliés. Sa région est entourée de dépressions marécageuses infestées de moustiques, très insalubres. Les montagnes commencent à 35 km au nord de la côte. Les passages y sont étroits, ce sont des gorges difficiles à franchir. Les étés sont torrides, les hivers glacés.
Plus que la mitraille c’est l’insalubrité des camps qui fera des ravages parmi les soldats : malaria, bronchite, typhoïde, scorbut, dysenterie… Les permissions sont inexistantes jusqu’en 1917, parcimonieuses ensuite. Le courrier n’arrive presque pas, le ravitaillement est catastrophique.

Sur les 400.000 soldats français enrôlés en Orient, il y aura 10.000 morts au combat, 10.000 morts du paludisme, 10.000 soldats morts de dysenterie, de typhus, de scorbut ou de grippe espagnole et 150.000 impaludés qui ne seront jamais reconnus blessés de guerre.
L’armée d’Orient restera au front jusqu’en mars 1919, soit 4 mois de plus qu’à l’Ouest.
Plusieurs soldats du Juch ont combattu à Salonique et en Serbie contre les Turcs ou les Bulgares. Le dernier combattant juchois mort pendant la guerre sera François Le Corre du village du Merdy. Il décédera à Ocrida en Serbie en octobre 1918. Jean Cloarec de Landanet, enrôlé au régiment d’infanterie coloniale, revint impaludé.