Les transports
Au Juch, comme partout en France, si l’on fait le point sur l’évolution des moyens de transport on remarque qu’il y a deux grandes périodes avant le chemin de fer, et après l’arrivée du train.
Avant les chemins de fer
Les seuls moyens de locomotion étaient la marche à pied et le cheval. Il y avait assez peu de véhicules du fait du manque des routes et de leur mauvaise qualité.
Au Juch, les grands déplacements consistaient à se rendre au service militaire et aux pèlerinages. Les déplacements à Remungol et Saint -Tugen étaient fréquents. On se rendait aussi aux foires et aux marchés dont l’importance économique se mesurait aux édifices religieux, ex Ste Marie du Ménez-Hom et Kergoat.
L’arrivée du chemin de fer
Coïncide avec l’avènement de l’âge d’or du cheval comme animal de trait dans les fermes. A partir de la seconde moitié du XIX ème siècle, les actes de donation montrent l’augmentation du nombre de chevaux au service des exploitations, au détriment des paires de bœufs qui servaient de bêtes de trait. Le cheval permettait le déplacement des personnes et le transport des marchandises, entre autres, au moulin.
Dans quelques fermes, il y avait une voiture anglaise servant uniquement au déplacement de personnes. Il y en avait très peu au Juch.
Lors des mariages, les mariés étaient conduits au bourg par un cortège de chars à bancs. L’emplacement dans le cortège devait suivre un protocole. Le plus proche voisin devait obligatoirement ouvrir le cortège.
Les produits des fermes du Juch, beurre, fruits, légumes étaient vendus au marché de Douarnenez deux fois par semaine.
A cette même période
On a connu les premiers camions qui provenaient des surplus de l’armée américaine et dont les roues étaient à bandage de caoutchouc. Avant la guerre de 1939, les camions amenaient aux agriculteurs des amendements marins de sable et maërl.
A l’issue de la Grande Guerre, des entreprises de transport de voyageurs se créent dans presque toutes les communes, sauf dans celles desservies par le chemin de fer où ce dernier a en effet le monopole du transport. Les cars PLIQUET de Gourlizon datent de cette période. Les agriculteurs qui n’avaient pas leur propre véhicule se servaient de ce moyen de transport pour se rendre à la foire. Les marchandises à vendre ou acheter étaient transportées dans les soutes, sur la galerie du car ou dans la remorque (porcelets, volailles, etc.…) ce qui laisse des images assez pittoresques
La Voiture
Le train
Le vélo
Le Char à banc
La Voiture
A partir de 1936 jusqu’à la déclaration de guerre, une vingtaine de fermes ont acquis une voiture automobile dans un but utilitaire pour faire les marchés de Douarnenez et les foires de Quimper et de Pont Croix.
La guerre de 39 a stoppé net toute cette évolution. Les voitures utilitaires et les motos ont été réquisitionnés et les berlines immobilisées par manque de carburant. L’industrie travaillait pour la guerre et ensuite pour les troupes d’occupation.
Pendant la guerre des voitures utilitaires et quelques camions se sont équipés de gazogène : le carburant était remplacé par le gaz produit par la combustion du bois en milieu clos (moteur à gaz pauvre). Il fallait avant le départ approvisionner la machine de bois, préparer le petit bois et allumer.
Cette période de restriction et de pénurie a duré bien après la guerre par manque de carburant, manque de matière première à cause de la destruction de l’industrie automobile.
Après la guerre, il faut arriver vers les années 50 pour que la voiture se démocratise. Leur prix de revient baisse depuis qu’elles sont fabriquées à la chaîne.
Le train
La ligne destinée à la desserte de Douarnenez est déclarée d’utilité publique par une loi le 23 juillet 1879.
La ligne a pour départ la gare de Quimper, et dessert la gare de Guengat, puis du Juch, avant d’arriver à Douarnenez. Le chemin de fer était surtout utilisé pour les longs déplacements. Le fret par camion ayant concurrencé énormément le transport par rail, de ce fait, la ligne de chemin de fer Quimper-Douarnenez a progressivement cessé d’être utilisé à partir de 1972 pour les voyageurs.
Elle restera ouverte jusqu’en 1988 pour les marchandises uniquement, avant qu’il ne soit procédé à la dépose des rails. Transformée aujourd’hui en chemin de randonnée, l’ancienne gare du Juch ne voit plus que passer des vélos et marcheurs pendant leurs activités de sport ou de loisir alors que la commune est traversée par la très fréquentée D165 route de Quimper-Douarnenez– Audierne, signe des temps…
Le train en gare
Le vélo
Le tour de France (le premier eu lieu en 1903) et les courses cyclistes ont favorisé l’avènement du vélo. Il y avait des bicyclettes au Juch avant la Grande Guerre. On relate le souvenir d’un accident arrivé en 1909, entraînant la mort d’une personne qui était chargée de l’invitation à un mariage. L’accident avait été causé par un véhicule hippomobile non éclairé la nuit. La victime s’était empalée sur un brancard.
La bicyclette connaît aussi son âge d’or dans cette période où ce moyen de locomotion s’est démocratisé. Son acquisition était l’objectif des jeunes.
Le vélo continue sa progression mais est remplacé petit à petit par le vélomoteur. Les jeunes passaient généralement par le vélo et le vélomoteur avant de prendre le volant d’une voiture, souvent familiale. L’utilisation de la voiture restait encore du domaine du luxe et on ne la sortait que pour une utilisation fonctionnelle. Souvent dans un même village, s’il y avait plusieurs véhicules, ce qui n’était pas toujours le cas, on s’organisait pour se regrouper et n’utiliser qu’un véhicule pour se rendre au marché ou ailleurs.
Le Char à banc
Le char à banc apparaît pour faire les marchés et ensuite pour transporter des personnes aux cérémonies religieuses, pardons, mariage et autres. Cela a nécessité l’amélioration des chemins qu’empruntaient ces nouveaux véhicules hippomobiles.
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