La guerre 14-18

2 Août 1914 « MOBILISATION GENERALE »

La guerre va durer jusqu’au 11 novembre 1918 à 11 heures. C’est l’hécatombe : 20% de la population active agricole va être décimée.
La Bretagne va perdre un jeune sur quatre de ceux qui sont envoyés au Front, contre un sur huit pour le reste de la France.
Les jeunes sont à la guerre et les femmes, au Juch comme ailleurs, doivent se mettre au lourd brabant aidé par les aînés et les enfants qui à 12 – 13 ans sont déjà à la charrue.
Les  » frisés  » gagnent du terrain.

Ne oa ket echu an eost pa voe embannet kelou ar brezel.Start e oa al labour war ar maez rak ne oa ket kalz a mekanikoù d’an amzer-se. Ret e oa troc’hiñ an ed gant ar falz vihen ha pedet e veze tout an dud da reiñ un tamm sikour. An artisaned, ar gemenerien ha memes ar c’houerezered a gustume da labouriñ evit ar beisanted a teue da reiñ an dorn dezho.
Goude ma oa aet ar wazed d’ar brezel ar merc’hed hag ar vugale a voe ret dezho kemer o flas. Ar re yaouankañ a-rankas a-wechoù kuitaat ar skol da vat evit sikour o mamm er ger.
Merc’hed’zo a gavas fret e meilh-boultr Pont ar Veuzenn lec’h ma oant gopret mat a-walc’h.
Mathurin Quiniou

Nos soldats

Il y a 60 soldats du Juch qui sont morts pendant la guerre 14-18 ou après la guerre.
Parmi eux :1 sergent, 8 caporaux, 51 soldats, 7 d’entre eux appartenaient à des RIC (régiments d’infanterie coloniale), 3 à des régiments d’artillerie, 4 à des régiments de Zouaves, les autres à des RI dont 12 aux 118 ème et 318 ème régiments d’infanterie de Quimper.
Le premier mort de la guerre est René Quiniou de Kerflous mais le premier annoncé au Juch est Pierre Crozon du bourg.

Le dernier mort est François le Corre du Merdy, décédé à Ocrida (Serbie) le 25 octobre 1918. Le plus jeune, Vincent Tymen de Kelarne n’avait pas 20 ans. Le plus âgé J.G. Friant de Kermenez approchait de ses 40 ans.
Sur la plaque de marbre dans l’église il y a 54 noms. Sur le monument aux morts dans le cimetière 55 dont celui d’Edmond Lasbleis ajouté dans les années 20.

A ces noms il faut ajouter 5 autres qui figurent dans les registres d’Etat Civil de la commune. Il faut signaler le cas de Hervé Le Droff : il figure aussi sur le monument aux morts de Kerlaz, ce qui est normal, puisque domicilié en Kerlaz. En fait il habitait à 500 mètres du Juch et fréquentait essentiellement le bourg.

Morts dans les hôpitaux

Trois cas sont également à souligner : Hervé Chatalic et François Quéméner morts dans des hôpitaux de Bretagne n’ont pas la mention « Mort pour la France » sur leur acte de décès.

Disparu

Enfin Vincent Tymen porté disparu à Verdun n’est enregistré comme mort, ni au Juch où il était domicilié en dernier lieu, ni ailleurs !

Mort pour la France

©  Ils nous ont laissés leur témoignages