Ar gerlac’h Lanvilio / Guerlac’h-Lan
Transcription phonétique : (guèlarc’h lanvio / arguèlac’h lann)
Formes anciennes attestées : Kerleach Lanvilio (1733), guerlarc’h Lanvilio (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Guerlach Lanvilio, Guerlac’h Lan Villio, Guerlac’h-Lan)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ar Guerlac’h représente la forme mutée après l’article du nom Kerlac’h. Ce nom est assez fréquent dans la région où on le retrouve nottamment à Quimper. Il est bien sûr composé de « kêr », village, et d’un second élément moins facile à cerner. Il pouurait s’agir du vieux mot « lac’h » au sens de mégalithe. Cependant, il semble plus sage d’y voir une altération du mot « lec’h » (lieu, endroit) comme dans les mots « marc’hallac’h » et « foarlac’h ». Le sens général étant ici celui de place du village. Le second élément « Lanvilio » forme à lui seul un nom de lieu attesté en Bretagne. Comme l’écrasante majorité des toponymes bretons, il est lui-même formé de deux éléments distincts. L’on y reconnaît le nom « lann », lieu consacré, suivi du nom d’homme « Milio » bien attesté également en toponymie et qui se présente ici sous sa forme adoucie « Vilio », mutation réglementaire après « lann », nom féminin. « Milio » est nottament le saint éponyme de la commune de Plouilio (forme administrative Ploumilliau) dans les Côtes-d’Armor. Nul doute qu’il s’agit ici d’un toponyme ancien de création religieuse désignant un ermitage ou un établissement monastique.
Kêr Stank / Ker Stang
Transcription phonétique : (kèrstank)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ker Stang)
Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de création récente. C’est le village (kêr) de l’étang (stank). En basse-Cornouaille le terme « stank » peut également avoir le sens de « vallée »
Keristin / Kiristin
Transcription phonétique : (kèristinn / kèristènn)
Formes anciennes attestées : Keriestin (1499), Keristin (1650, 1815), Kerinstin (1686)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keristin, Kerjestin, Kéristin)
Autres informations sur le sens du toponyme : Surtout n’allez pas voir dans ce nom de village des « kistin » (châtaignes)! Il est en fait formé de « kêr », village, lieu habité, et du nom propre « Lestin » anthroponyme très commun dans notre onomastique bretonne, sans doute le nom du propriétaire. Ce nom remonte au vieux-breton « lostin » qui provient lui-même d’un emprunt au nom latin « justinus ». C’est ce même nom que l’on trouve dans les Kerjestin ou Keryestin, toponymes tous bien attestés en Bretagne.
Kerizore / Kérizoré
Transcription phonétique : (kèrizoré / kèrjor / doufessekèrjor)
Formes anciennes attestées : Kerisore (1640), Kerysoré (1663), Kerisoré (1815), Kerzoré (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerizore, Kérizoré)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est composé de « kêr », village, lieu habité, et d’un second élément qui est probablement un nom d’homme, dont les formes anciennes étaient « Isore ». Ce nom n’est pas expliqué mais il contient peut-être l’élément « is » qui signifie « sous ». F. Gourvil, dans son ouvrage sur les noms de famille d’origine toponymique, voit, dans le nom Kerizore, un nom propre « Isore », personnage de plusieurs chansons de gestes. Les formes « kerjor » recueillies par l’enquête du terrain sont correctes et représentent l’évolution phonétique populaire du nom à travers les siècles avec d’abord chuintement du « z » entre deux voyelles puis chute du « i » qui n’est pas sous l’accent et enfin au XX ème siècle chute de la finale après allongement outre mesure de la syllabe accentuée. La nomenclature des lieux-dits de l’INSEE de 1946 recensait séparément un nom Kerizore et un nom Kerjore, situés tous deux au même endroit ! La prononciation Kerzore recueillie est influencée par les formes écrites mais reste évidemment correcte à partir du moment où l’accent porte bien sur l’avant-dernière syllabe.
Selon les témoignages de deux des informateurs qui ont été rencontrés au Juch lors de l’enquête orale, on peut observer aujourd’hui encore à Kerzore les ruines d’une ancienne motte féodale. Elle porte d’ailleurs dans la mémoire populaire (cf. prononciation recueillie) le nom de « Douvez Kerizore », « douvez » au sens actuel de douves. Selon ces mêmes personnes il en existerait deux autres encore au Juch : l’une à Koad ar Yeuc’h, l’autre à Kermenez.
Kerizore Izelañ
Transcription phonétique : (kèrjortraow / kèrjortranwènn)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerizore Vihan, Kerizore Izella)
Autres informations sur le sens du toponyme : Kerizore est suivi de l’adjectif « izelañ » (d’en bas) qui s’oppose à « uhelañ » (d’en haut). Les prononciations recueillies privilégient aujourd’hui la forme « an traoñ » (du bas, d’en bas), de même sens.
Kerizore Uhelañ
Transcription phonétique : (kèrjoruhèla / kèrjorlaille)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerizore Huella, Kérizoret Huella)
Autres informations sur le sens du toponyme : Kerizore est suivi de l’adjectif « uhelañ » (d’en haut) qui s’oppose à « izelañ » (d’en bas). Les prononciations recueillies donnent deux formesdont la forme attestée à l’écrit « uhelañ » et un synonyme d’al laez.
Kermenez / Keraménez
Transcription phonétique : (kèrméné / doufessekèrméné)
Formes anciennes attestées : keramenez (1499, 1815), Keramené (1732)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kermenez, Keraménez)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom est formé de « kêr », village et de « menez », montagne, colline et parfois également terres froides, impropres à la culture, relié par « a », forme évoluée de l’article « ar ». C’est le village de la montagne, qui se trouve effectivement sur une hauteur. La normalisation orthographique retient la forme moderne sans l’article qui est la plus répandue aujourd’hui mais garde le « z » final toujours attesté à l’écrit et sans lequel le nom perdrait en clarté.
Selon des témoignages, on peut encore observer aujourd’hui à Kermenez les ruines d’une ancienne motte féodale. Elle porte d’ailleurs dans la mémoire populaire le nom de « Douvez Kermenez », « douvez » au sens actuel de douves.
Koad ar Yeuc’h / Bois du Juch
Transcription phonétique : (koad ar yeuc’h / doufesse koad ar yeuc’h)
Formes anciennes attestées : Forest du Juch (1737)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bois du Juch, Le Bois du Juch, Bois-du-Juch)
Autres informations sur le sens du toponyme : « Koad ar Yeuc’h » c’est le bois du Juch. Ce nom a été francisé. Selon des témoignages, on peut encore observer à Koad ar Yeuc’h les ruines d’une ancienne motte féodale. Elle porte d’ailleurs dans la mémoire populaire le nom de « Douvez Koas ar Yeuc’h », « douvez » au sens actuel de douves.
Koad Stank Kermenez
Transcription phonétique : (koad stank kèrméné)
Autres informations sur le sens du toponyme : Il s’agit du « koad » (bois) du « stank » (étang) du village de Kermenez. En Basse-Cornouaille le terme « stank » peut également avoir le sens de vallée.
Menez an Aouregen / Méné Laoregen
Transcription phonétique : (ménéaréguénn / ménéloréguénn)
Formes anciennes attestées : Méné Laorégen (1830)
Autres informations sur le sens du toponyme : Le nom de ce sommet est formé de « menez » (montagne, colline et parfois également terres froides, impropres à la culture), et du prénom bien attesté « Aouregen » au sens de naissance dorée. La forme de 1830 présente un aspect bâtard avec substitution de l’article breton original par l’article français accolé au nom. Lors du processus de francisation des patronymes bretons, l’article breton a été systématiquement traduit et Ar Bihan est devenu Le Bihan, Ar Floc’h, Le Floc’h, etc…
Merdi / Le Merdy
Transcription phonétique : (ar mèrdi)
Formes anciennes attestées : Merdy (1539), merdi (1589, 1830), Merdy Leannou (1687) Merdy Leanou (1732), le Merdy (1815)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Merdy, Le Merdy)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé de « maer », maire, au sens ancien d’intendant du seigneur, et de « ti », maison, muté en « di » pour former le complément du nom selon la règle du moyen-breton. Ce nom est fréquent dans toute la Bretagne, on le retrouve notamment à Quimper (Penharz). C’est donc la maison du maire, de l’intendant. Le nom « Merdi » témoigne de l’existence d’une ancienne seigneurie dans les environs. Le second terme attesté entre le XVII ème et le XVIII ème siècle ne semble plus être vivant aujourd’hui. Il n’est pas attesté par l’enquête orale. Ce terme qui est un toponyme à lui seul semble à priori être formé sur « lean » (moine) et le diminutif affectif « -où ». D’autres formes plus anciennes pourraient permettre de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse. « Leanoù » est un toponyme ancien, il est curieux de ne pas le rencontrer attesté par écrit avant la fin du XVII ème siècle. Il n’est pas attesté non plus ailleurs sur la commune. Notons l’association originale d’un nom représentant le pouvoir séculier « Merdi » avec un toponyme religieux « Leanoù ». La normalisation du nom ne garde que la forme moderne « Merdi », seule forme en usage aujourd’hui, en effet l’emploi de l’article semble récent et n’apparaît pour la première fois par écrit qu’au début du XIX ème siècle, nous ne l’avons donc pas conservé.
Roz al Lae / Roz-Allaë
Transcription phonétique : (roz al laille)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Roz a Lae, Roz-Allaë)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé du nom « roz » qui signifie colline et de « al lae » qui veut dire du haut, d’en haut.
Tal ar C’hoad Vihan / Tal ar C’hoad Bihan
Transcription phonétique : (tal a c’hoad viyènn / tal a c’hoad biyènn)
Formes anciennes attestées : Talanquoet (1426), Talencoet (1650) Talcoet (1687), Talancoat (1695), Talachoat (1733), Talachvoal (1815), Tal ar C’hoat (1830)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Tal ar Hoat Bihan, Talahoat, Tal ar C’hoat)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est composé de « tal » (partie du devant, front) et de « koad » (bois), muté en « c’hoad » après l’article. C’est le devant du bois, opposé à « lost ar c’hoad » (la queue du bois). Tal ar C’hoad est un toponyme fréquent. Les formes anciennes attestées permettent de supposer le passage de « koed » en « koad » sur la commune autour de la fin du XVII ème siècle. Le Tal ar C’hoad primitif s’est ensuite transformé en deuc entités distinctes Tal ar C’hoad Vihan (petit) et Tal ar C’hoad Vras (grand).
Tal ar C’hoad Vras / Tal ar C’hoad Bras
Transcription phonétique : (tal a c’hoad vrasse / tal a c’hoad brasse)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Tal ar Hoat Bras, Talhoat, Tal ar C’hoat)
Autres informations sur le sens du toponyme : voir article ci-dessus.
Ti Kerjore
Transcription phonétique : (ti kèrjor)
Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Kerjore)
Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom de création récente, est composé de « ti » (maison) et de « kerjore » forme populaire évoluée du nom Kerzore.